Article ajouté le : 23 mai 2022
Pour la fourniture de services de communications électroniques au Burkina Faso, l’État a délivré à certains opérateurs des licences individuelles d’établissement et d’exploitation de réseaux de communications électroniques avec des obligations de couverture définies dans les cahiers des charges annexés auxdites licences.
Malgré les efforts de couverture du territoire national réalisés par ces opérateurs, plusieurs localités restent de nos jours non couvertes par au moins un réseau de communications électroniques ; on les appelle des « zones blanches ».
L’Etat à travers l’ARCEP et par la contribution financière du Fonds pour l’accès et le service universels, a pris la décision de couvrir en réseau 183 localités sur tout le territoire national. Après la construction des différents sites, une mission de contrôle a été initiée pour vérifier et constater la qualité des œuvres.
C’est désormais du passé. Les populations de près de 200 localités ne se déplaceront plus à la recherche du réseau pour communiquer. De la région du Nord au Centre Sud en passant par le Centre, de la région l’Est à la Boucle du Mouhoun, plusieurs localités relevant de toutes les 13 régions ont été couvertes par le réseau. Ce constat a été fait par l’équipe de techniciens commise à cette tâche de contrôle et de vérification. La mission a consisté à vérifier l’existence du pylône, de plaque signalétique, de clôture, de guérite, de supports pour les panneaux solaires, de panneaux solaires, de batteries, d’une antenne FH, d’antennes omni pour le GSM. Globalement il s’agit de s’assurer que les sites ont été construits dans le respect des cahiers de charge. Quelques recommandations ont été formulées à l’intention de l’opérateur en charge de la construction et de la mise en service du réseau .
Comme il fallait s’y attendre, le déploiement du réseau est venu soulager le peines des populations. Tous les témoignages concordent à dire que de par le passé, il était difficile de communiquer. Pour y arriver, il fallait se déplacer à des points donnés. Mais tout cela relève du passé. Depuis la construction des sites, les populations des localités couvertes peuvent par exemple alerter l’ambulancier du village pour venir chercher un malade. Elles ne se sentent plus isolées. En outre, c’est une aubaine pour le développement économique avec la mise en place de points de vente des puces, des portables et tous les services connexes.
Ce satisfecit des bénéficiaires de ce projet convainc d’avantage le premier responsable de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes quant à la justesse et la pertinence du projet. Tontama Charles Millogo a visité plusieurs sites dans les Hauts Bassins en vue de toucher du doigt les réalités de construction et de fonctionnement des sites. Il a apprécié la qualité des ouvrages. Il a tenu à féliciter les populations à travers les chefs traditionnels pour les facilités ayant contribué à la mise en œuvre de ce projet. Il a été émerveillé par les témoignages des populations et la contribution du projet à connecter les différentes localités et ainsi les populations. C’est fort de ces résultats qu’il annonce une seconde phase du projet en vue de couvrir l’ensemble du territoire.
En rappel, c’est en 2019, que l’ARCEP, à travers une étude, a déterminé l’ensemble des localités du Burkina Faso ayant un déficit de couverture en réseau de communications électroniques. Une base de données de l’ensemble des zones dites blanches du Burkina Faso a été constituée.