Un pas vers le «Free Roaming » entre le Burkina Faso et le Ghana
Le premier accord majeur officialisé concerne le « free roaming » (itinérance gratuite) entre le Burkina Faso et le Ghana. Cet arrangement vise à supprimer ou à réduire considérablement les frais d’itinérance appliqués aux usagers burkinabè se rendant au Ghana et vice-versa.
Cette initiative est un catalyseur direct de l’intégration économique régionale, facilitant les échanges commerciaux, les déplacements des populations et le maintien du lien social sans la barrière des coûts de communication exorbitants liés au changement de réseau mobile à la frontière.
Coordination des fréquences : vers des réseaux plus stables aux frontières
Le second volet des signatures a porté sur la coordination des fréquences aux frontières, un élément essentiel pour garantir la qualité de service et prévenir les brouillages préjudiciables dans les zones limitrophes.
Accord bilatéral Burkina Faso – Ghana
L’ARCEP Burkina et la National Communications Authority (NCA) du Ghana ont finalisé et signé leur projet d’accord de coordination des fréquences. Ce processus, entamé en 2020 et ayant nécessité une seconde rencontre virtuelle en août 2025, est crucial. Il définit les conditions techniques d’utilisation du spectre (limites de puissance, niveaux de champ maximaux à la frontière, distances minimales, etc.) pour les services
terrestres. Il permet ainsi de garantir une utilisation harmonieuse du spectre radioélectrique.
Accord cadre de l’Alliance des États du Sahel (AES)
Parallèlement, le Burkina Faso a signé l’Accord de coordination et de partage des fréquences radioélectriques dans les zones frontalières pour les services de radiocommunications de terre, élaboré lors de la réunion de Niamey en octobre 2025 avec les autres pays membres de l’AES.
Cet accord cadre est destiné à mettre à jour et remplacer le document de coordination antérieur datant de 2018. Il vise à renforcer la coopération entre les pays de l’AES (Mali, Niger, et Burkina Faso) pour la gestion concertée du spectre radioélectrique et à identifier les besoins en fréquences face à l’évolution des technologies.
Un engagement fort pour le numérique
La signature de ces accords témoigne de la volonté des administrations concernées d’améliorer la planification des fréquences et l’introduction de nouveaux services (comme l’IMT/5G) de manière coordonnée et réglementée. Les accords de coordination, qui s’inscrivent dans le cadre général du Règlement des radiocommunications de l’UIT, deviennent le cadre de référence pour toute coordination ultérieure dans les bandes concernées. Le processus implique désormais pour les administrations le suivi régulier et la mise à jour périodique des dispositions pour intégrer les évolutions technologiques.
Ces accords sont une étape fondamentale pour garantir aux citoyens de l’AES et du Ghana des services de
communication de qualité, sans coupures ni interférences, tout en stimulant le
commerce et les échanges au sein de notre espace commun.
La mise en œuvre rapide des dispositions de ces accords est désormais attendue par les opérateurs (dont MOOV AFRICA, ORANGE, TELECEL pour le Burkina et AT, MTN, TELECEL pour le Ghana) et les populations des pays concernés.

Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes















